Mercat connection

La famille Mercat est une grande fratrie

Jean-Pierre, Laurent, Denis Mercat

Nicolas Mercat
Fondateur du cabinet Altermodal, qui deviendra Indiggo. Il conseille avec succès les villes sur leur plan Vélo. Son cabinet est impliqué dans le premier Velo'V, ironiquement, remporté par Jean-Claude Decaux. Mais son cabinet, sous le nom d'Indiggo, a aussi été celui qui a conseillé le SAVM pour l'appel d'offres du Velib 2. Ce point a été porté en justice par Jean-Claude Decaux qui a été débouté en référé.
Il est quand même difficile de croire que les frères ne se parlent pas, et que donc les idées défendues par le conseil choisi par la ville n'est pas été connu par les autres frères, suffisamment tôt pour s'y préparer.




Laurent Mercat  Président de Smoove
Il démarre au cabinet Intermodal, puis lance Smoove sur un premier projet à Montpellier. A l'époque, on parle pas encore de SmooveBox et de fourche cadenas, mais de Smoove Key.
C'est le commercial et business développeur de la fratrie. Chemise à fleur improbable de rigueur, il est partout et sous les feux de la rampe.
Il sera même interviewé par l'observatoire de l'excellence opérationnelle, un comble quand on voit les résultats à Paris.



Denis Mercat Directeur de l'Innovation  & Industrialisation selon le
site de Smoove.

Issu de PTC, un éditeur de CAO 3D américain, son expérience est plutôt dans la vente et le déploiement de solutions logiciels. On ne peut pas dire que l'industrialisation de Velib 2 soit un grand succès, tant il y a de problèmes dans le déploiement et dans la mise en exploitation. Que s'est-il passé ?



Spécialiste des roues de vélos, il a une centaine de brevets à son actif. Bien que salarié Mavick, il est co-auteur du brevet sur la fourche cadenas, il a donc une implication chez Smoove. 
Pourquoi n'a-t-il pas vu venir le #bugducadenas sur le 'diapason' Parisien ?








Ici Jean-Pierre Mercat, devant ce qui ressemble à des prototypes de Velib. On voit que la smoovebox n'est pas complète, que le cache plastique avec le phare avant n'est pas monté. On devine la structure tubulaire du cadre.








Christian Mercat

Il est l'auteur initial de l'article Wikipedia sur Smoove,
lequel article, ne fait pas mention du gain de Paris et des déboires associés.














Et le reste de Smoove...  Quand j'ai commencé cet article il y a quelques jours, on pouvait voir une liste de l'équipe et leur photo sur le site de Smoove. Elle a maintenant disparu ?


Frédéric Grangeon Directeur Général,

Vu son parcours c'est le financier de l'équipe.  Avec Denis Mercat sur cette photo.








Olivier Cadart Directeur des opérations

Il ne rejoint l'équipe qu'en Octobre 2017, c'est à dire peu de temps avant la mise en service. Après être passé chez Michelin, il a un profil de direction générale dans l'industrie. On peut imaginer qu'il a fallu faire face à la montée des effectifs.


Raymond Balmès Le site de Smoove le rangeait dans l'innovation sous Denis Mercat.

C'est l'informaticien de l'équipe.  Il arrive en février 2017, avant que le projet Paris n'aie été attribué à Smoove. Par contre, il quitte Smoove en Mars 2018. Pourquoi ?







Ce qu'on ne trouve pas, c'est un directeur de la production ... or, dans différents articles et publications, Smoove a annoncé avoir une centaine de sous-traitants à travers le monde. C'est un maillage d'une complexité incroyable à gérer :
Concrètement, voici ce que les TPE/PME françaises sont amenées à fournir à Velib' Métropole : études et ingénierie (Smoove - 34 et 69) • production de pièces en aluminium (Fonderie Charles Lauzier - 38) • moulages de pièces pour les bornes / vélos et injection plastique (NGI - 72) • décolletage et montage de la fourche (AutoDéco - 74) • assemblage des roues (Vélox - 95) • production, câblage et intégration de la V-box - système communicant sur le guidon (DGC, ADTP - 74) • assemblage des Velib' électriques (Arcade Cycles - 85) • assemblage des Velib' mécaniques (Manufacture Française du Cycle - 44) • production de bornettes (Roze Métallerie - 08) • peinture et montage des bornettes (Optitec - 34) • production des bornes (IPM - 26) • production des cartes électroniques (AEL - 42) • résinage des pièces pour l'étanchéité des circuits (Résilec - 69) • développement du site web, appli, logiciel des bornes (CGI - 75 et 34) • support logiciel pour la gestion du parc Velib' Métropole (Percall - 31)…

On sait maintenant, qu'ils ont tout reconçu. Smovengo  a reconnu que les tests ont été insuffisants.
Globalement, ils ont eu 8 mois de Avril 2017 à Décembre 2017 pour concevoir, industrialiser et commencer de  produire :

  • 24000 vélos, dont 7500 électriques
  • 47000 bornettes
  • 1400 totems

Une sacrée gageure.

Mais était-ce possible ? Laurent Mercat lui-même dans son interview au Midi-Libre nous laisse comprendre que non. Et qu'il aurait fallu un alignement des planètes pour y arriver.

" Mais nous ne sommes pas des magiciens ! Quand les contraintes sont trop fortes sur un appel d'offres public, il y a des éléments qui deviennent compliqués. L'alignement de planètes n'a pas été en notre faveur. "

La question qu'on est en droit de se poser, c'est de savoir si Smoove savait, et à quel point , qu'ils n'arriveraient pas à tenir les engagements du marché. Quand à l'argument de l'alignement des planètes, il n'est pas recevable, surtout quand on est interviewé à l'observatoire de l'excellence opérationnelle.

La deuxième question qu'on peut se poser, c'est comment le SAVM ne s'est pas rendu compte que les plans ne tenaient pas debout et qu'on allait au crash. Où bien le savait-il ?




Smoove pas magicien, mais apprenti sorcier certainement.




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